Parc du Queyras : Hommage au soleil, compagnon fidèle

Depuis toujours, ce pays a un complice avec lequel il joue, presque une divinité : le soleil, dont la course rythmait , naguère , la vie quotidienne. Ceci explique l’importance des cadrans solaires si caractéristiques du Queyras.

Un petit coin de paradis au coeur des Alpes

Une forteresse naturelle entre Briançonnais et Piémont italien… Une enceinte de sommets culminant à plus de 3 000 mètres d’altitude, percée de nombreux cols , – dont la plupart ne sont accessibles qu’aux randonneurs à ski, l »hiver , ou pédestres, l’été…. Voila bien le Queyras. La voie royale pour y pénétrer ? Celle qui remonte depuis Guillestre, les gorges du Guil.

Le long de la rivière et de ses affluents, lovés au creux des montagnes, s’égrènent de pittoresques villages haut perchés, au-dessus de 1 600 m et jusqu’à 2 400 m pour Saint-Véran, le plus haut village peuplé d’Europe. Ne dit-on pas d’ailleurs que sur ces hautes terres, « les coqs picorent les étoiles »…

Ici, le soleil brille plus de 300 jours par an

En effet, au mois de juin, quand la nature montagnarde toute entière se métamorphose pour endosser son éphémère habit printanier, le temps déjà vire à la douceur estivale avec , pour complice éternel, le roi soleil. En Queyras, le soleil est un compagnon fidèle, c’est la moitié de la vie, une divinité à laquelle rendent hommage les nombreux cadrans solaires qui jadis ornaient les maisons, les édifices publics, les églises… C’est qu’ici le soleil brille 300 jours par an… plus que sur la Côte d’Azur !

Le Queyras ignore les brouillards, les brumes et l’humidité de l’air, qui noient les paysages. L’air y est frais mais sec, vivifiant et lumineux. Le ciel est haut, d’un bleu profond et limpide, parfaitement pur , qui vire à l’indigo à travers le feuillage d’un arbre. La lumière est si forte, si intense que tous les contrastes en sont accentués et que les dentelures des sommets se détachent avec précision d’un graveur sur l’océan d’azur.

Pas étonnant que les cadrans solaires incarnent si bien le Queyras. Peints de couleurs vives, jaunes, bleu surtout, par des artisans spécialistes et artistes venus  de la plupart d’Italie, ils rythmaient la vie des paysans et transmettaient, au fil des générations, des valeurs religieuses et morales grâce aux sentences gravées dans la pierre, comme « Sans le soleil, je ne suis rien et toi, sans Dieu , tu ne peux rien« .

Oui , en Queyras, le mois de juin est incomparable : il ouvre l’été.

A savoir

  • Sur les sentiers muletiers : le meilleur moyen pour percer les secrets du Queyras ? Se promener tranquillement sur les anciens sentiers muletiers , sur le GR 58. Le Parc naturel du Queyras propose également de remarquables sentiers écologiques.
  • De pierre et de mélèze : un soubassement de pierre surmonté d’un singulier grenier à foin en balcon tout en bois de mélèze, communément appelé fuste. L’habitat traditionnel est le témoin privilégié d’une immense vie pastorale passée et de l’adaptation à un climat rigoureux.

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