Parc de la forêt d’Orient

Longeant la Champagne humide, trois grands lacs servent à réguler les débits de la Seine et de l’Aube. Animaux sauvages et oiseaux aiment ce pays d’eau et de bois. Pas moins de 250 espèces d’oiseaux s’y donnent rendez-vous.

Hier aussi, le pays était humide et boisé. Une multitude de petits lacs se mêlaient aux grandes pièces de taillis et aux futaies de chênes. Aujourd’hui, trois lacs, qui semblent toujours avoir été là, le lac de la forêt d’Orient, le lac du Temple et le lac d’Amance, totalisent 5 000 ha de plan d’eau.

En été, on prend maintenant son maillot et on va se baigner sur les plages. Les enfants du pays font de la planche à voile ou du bateau. Les plus heureux sont sans doute les amoureux de la nature, en particulier les passionnés d’oiseaux, qui peuvent observer sur les lacs plus de 250 espèces d’oiseaux sur les 450 que l’on peut voir en France.

Régulièrement, sur l’un des 8 observatoires mis en place par le Parc, des amateurs viennent du monde entier, pour observer ou photographier des oiseaux rares comme le pygargue à queue blanche, le plus grand des aigles européens, la cigogne noire ou les oies grises.

Chaque année, d’octobre à décembre, puis à leur retour, au début du printemps, on peut assister à la migration des grues cendrées. Ces oiseaux magnifiques, qui passent en vols bruyants de plusieurs milliers d’individus, se rassemblent sur le lac. Certains, séduits par la tranquillité des lieux et l’abondance de nourriture, y restent en hiver.

Conscient de l’importance du site, le Parc passe des contrats avec les agriculteurs et les aide à mettre en place des pratiques agricoles protectrices comme le maintien des chaumes de maïs, la fauche tardive des prés ou la préférence donnée à la pâture.

Les amoureux des grands animaux sauvages ne sont pas en reste: sangliers, chevreuils et cerfs prospèrent dans la grande forêt d’Orient. Vous pourrez les voir en vous promenant silencieusement ou en vous postant sur les observatoires de vision animaliers. Mais c’est au soir tombant, dans la brume qui monte des lacs, que l’on croise des hardes de biches, les compagnies de sangliers ou les fantômes des moines templiers qui les premiers défrichèrent la forêt…

À visiter, à découvrir

  • L’architecture à pans de bois est une des caractéristiques de la Champagne humide. L’ossature est construite par des poutres de chênes séculaires venant des forêts proches, que l’on comble avec un torchis d’argile. La brique et la pierre y trouvent aussi leur place en soutènement.
  • L’écomusée du Parc naturel se trouve à Brienne-le-Château, au bord de l’Aude, sur le site d’un ancien port utilisé pour le flottage du bois. Il rassemble des bâtiments remarquables: maison, grange, moulin, dépendances , ainsi qu’une grande exposition d’outils agricoles de la région.
  • Les longères sont des maisons longues dont la façade est généralement orientée à l’est et dont la partie de la toiture la plus longue, la basse-goutte, est orientée aux vents dominants d’ouest. Dans certains villages typiques, comme Montreuil-sur-Barse ou Rouilly-Sacey, les longères sont perpendiculaires à la route. Il faut aussi admirer l’église Saint-Quentin, à Mathaux, ou celle de Saint-Jacques-et-Saint-Philippe, à Lentilles. Les haies de Piney et de Lesmont sont tout aussi remarquables.

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