Histoire du parc de la Brenne
Une multitude d’étangs parsèment les landes sauvages de la Brenne. Creusés par des moines dès le XIe siècle, drainés par des canaux et vidangés pour la pêche, ils abritent une faune et une flore exceptionnelles. Si l’on avance d’un pas léger et si l’on garde l’œil aux aguets, le sentier de découverte qui borde l’étang de Beauregard livre en quelques kilomètres toutes les richesses de le Brenne.
Il trace d’abord son chemin au milieu de la brande, une lande sauvage de bruyères à balais, avant d’attendre l’étang, presque entièrement cerné par une roselière. Dans un silence recueilli, on écoute le bruissement des roseaux qui agitent leurs plumets dans la brise. Quelque agitation du côté des saules ? Un colvert s’envole.
Derrière les joncs, ce sont deux grèbes à cou noir qui nagent tranquillement de concert. On les reconnait sans peine avec à leur tête noire, leur gracieuse aigrette jaune sur le côté et leur œil rouge qui leur donne des airs inquisiteurs.
Tout au long du sentier de Beauregard, des bornes d’information du Parc permettent de mettre un nom sur les plantes et les animaux rencontrés. Une aide précieuse pour les néophytes perdus devant les 260 espèces de volatiles recensées dans la région !
Le Parc naturel compte plus de 1 200 étangs soit une superficie totale de ….9 000 kilomètres.
Le paysage brennou fut entièrement modelé par l’homme . Ce sont les moines des abbayes toutes proches de Saint-Cyran, Méobecq et Fontgombault qui, à partir du XVIe siècle , entreprirent d’assainir et de drainer ces sols pauvres, en creusant des étangs
Ils constituaient des réservoirs pour les troupeaux , qui furent ensuite utilisés pour la pisciculture. Par un jeu savant de digues et de bondes, un réseau hydraulique en cascade permet toujours aux étangs de se déverser les uns dans les autres.
Chaque année, entre les mois d’octobre et de mars, les pisciculteurs, qui élèvent principalement la carpe et le brochet, vident les étangs et recueillent les poissons au tramail.
Les étangs de Blizon, Beauregard et Massé
Le Parc a conclu des accords avec les propriétaires privés et aménagé des réserves et des sentiers qui s’éparpillent le long des étangs de Beauregard , Blizon et Massé. Si l’on s’y aventure tôt le matin , ou tard le soir, on y surprendra à coup sûr, un busard des roseaux magistral dans ses descentes en piqué. Ou encore une foulque macroule, très élégante avec son plumage jais égayé d’une touche de blanc sur le bec et le front.
Plus loin, autour d’un étang de 26 ha, la réserve naturelle de Chérine restitue la mosaïque des milieux naturels brennous, à l’abri des chasseurs et des pêcheurs. Deux observatoires sur pilotis- où un guide accueille les visiteurs tous les matins- permettent de guetter les animaux sans se faire repérer.
A l’affût, l’œil s’aiguise. Il reconnaît alors le héron pourpre, rare, du héron cendré. Ou le canard milouin, si délicat avec sa tête rousse .
En soirée, le week-end, des veilles sont mêmes organisées pour voir la nuit tomber sur ce sanctuaire écologique.
A visiter, à découvrir…
- L’écomusée de la Brenne : le château Naillac magnifiquement restauré, domine la Creuse de ses 2 donjons. C’est là que l’écomusée a posé ses maquettes, plans reconstitutions et enregistrements témoins. Il présente de façon attractive et fouillée, la géologie, l’économie, l’architecture et la faune de cette terre de Brenne.
- Le Parc animalier de la Haute Touche : c’est un zoo peu ordinaire. En semi-liberté dans un parc de 500 ha de prairies et de bois, s’ébattent plus d’un millier d’animaux parmi lesquels des espèces en voie de disparition et un exceptionnelle colonie de cervidés.
Rattaché au Muséum d’histoire naturelle de Paris, ce parc se découvre à pied ou à vélo. - Le hameau du Bouchet : la légende raconte que le château du Bouchet fut érigé en une nuit par des fées bienfaisantes. De sa terrasse, le panorama embrasse l’étang de la Mer-rouge et les tuiles rousses des maisons en contrebas.
Le hameau forme un ensemble tout de grès rouge. C’est dans une ancienne ferme du Bouchet que la Maison du Parc est joliment installée. - Au fil des vallées de la Creuse et de l’Anglin : ici commence la Petite-Brenne. Les cours d’eau propices au canoë-kayak, serpentent entre bocages , coteaux et falaises de calcaire. Tous offrent de remarquables points de vue.