Parc de Corse : l’autre visage de l’île de Beauté

Avec ses 330 000 hectares, le Parc couvre un peu plus du tiers de la Corse. Une corse montagneuse, rude mais chaleureuse. Une Corse que le Parc tente de sauver de l’exode rural, en s’appuyant sur le tourisme. Ici, on parle du « Parc » comme d’une personne. Une sorte d’ami qui veut du bien à la Corse. Le Parc naturel régional de la Corse – qui s’étend telle une longue écharpe du golfe de Porto aux mystérieuses forêts de l’Ospédale, de part et d’autre d’une chaîne montagneuse – ne se cantonne pas à la préservation des trésors naturels de l’île de Beauté. Il veut aussi œuvrer contre le dépérissement des petits villages de montagne, qui peu à peu se vident de leurs habitants. C’est pourtant de l’intérieur de l’île,  dans les hauteurs, là où on ne compte plus que 10 « âmes » au kilomètre carré, que l’on découvre le vrai visage de cette Corse : celui des traditions ancestrales d’accueil, de convivialité, de solidarité…

Le Parc  était en passe d’être vendu par son propriétaire, ainsi que la superbe forêt le jouxtant. Les bulldozers allaient massacrer non seulement ces précieux vestiges, signes des premiers peuplements de l’île, mais aussi des chênes verts , des châtaigniers… L’Etat finit par le racheter : aujourd’hui Cucuruzzu et le site voisin de Capula attirent plus de 15 0000 visiteurs par an et offrent , outre une destination culturelle, une superbe balade dans les sous-bois ombragés.

Le pari ambitieux d’attirer des touristes et de relancer l’activité de tous les petits villages de montagne a été relevé par le Parc de son mieux : les sentiers balisés de randonnées pédestres jouissent d’un succès important auprès des marcheurs du monde entier .

A découvrir :

  • Le paradis des randonnées pédestres. Royaume des marcheurs, le Parc a prévu des sentiers balisés pour tous les goûts. Outre le fameux GR20 plutôt réservé aux marcheurs aguerris, habitués à la montagne, on peut faire des balades plus tranquilles.
  • Polyphonie corse : si vous passez par Valle d’Alesani, en Haute-Corse, à la fin du mois d’août, vous pourrez assister au concours très prisé de « paghjelle ». Ce chant à trois voix est l’une des formes les plus populaires de la polyphonie corse traditionnelle.
  • La réserve naturelle de Scandola. Couvrant une zone essentiellement montagneuse, le Parc a cependant une façade maritime de 80 km, dont un véritable bijou: la presqu’île de Scandola, l’une des plus belles côtes de Méditerranée, réserve naturelle depuis 1975. C’est ici que, grâce à l’action de préservation d’espèces rares menées par le Parc, le balbuzard a été sauvé. Cette réserve n’est pas accessible par voie de terre, mais on peut avoir un bel aperçu grâce à des excursions en bateau.
  • Les artisans pipiers de Valle d’Orezza. Pour les amateurs de pipes et de belles ouvrages, une petite incursion à Valle d’Orezza s’impose. Dans ce hameau de 35 habitants demeurent de vieux artisans pipiers. Ils vendent de très belles pièces en bois d’aulne ou d’olivier.  Cette visite sera aussi l’occasion de découvrir la région de la Castagniccia, une sorte de vaste jungle de châtaigniers, où l’on rencontre au détours des routes sinueuses, des troupeaux de chèvres et de cochons sauvages.

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